SOMMAIRE
La majotité des cow-boys venait de Sud ; les autres de l'Est, du Midwest,
le centre des Etats-Unis, et même d'Europe.
L'épopée des cow-boys commença en 1866, avec l'ouverture des pistes du Texas,
et s'acheva vingt ans plus tard quant l'élevage extensif s'effondra en raison de la chute des prix,
de la clôture des terres et du terrible hiver de 1886-1887.
Au Canada, les cow-boys travaillaient sur de gigantesques ranchs qui se développèrent
dans les années 1880.
Là encore, l'opposition des fermiers qui clôturaient leurs terres et l'hiver glacial de 1907
eurent raison de ce mode de vie.
La fonction du cow-boy change : il devient simple employé dans un élevage industriel
et son image se modifie.
Perçu jusqu'en 1885 comme brutal et alcoolique, le cow-boy devient soudain héros national.
Ecrivains et artistes font de lui le symbole du courage, de la détermination et de l'individualisme,
autant de valeurs en voie de disparition dans l'Amérique industrielle de la fin du XIXe siècle.
LE COW-BOY DU MONDE CONTEMPORAIN.
Aujourd'uit, beaucoup de cow-boys travaillent dans l'élevage industriel.
Les ranchs ont décliné en taille et en nombre depuis 1940, et la majorité emploient
75% d'ouvriers agricoles en moins.
Cow-boys et chevaux sont transportés du ranch au pâturage en camion, et,
dans les régions arides, certains propriétaires surveillent les troupeaux du haut d'un hélicoptère.
La mécanisation des pickup, camions avec plate-forme arrière pour les animaux,
est à l'origine des "cow-boys motorisés".
Néanmoins, on recourt aux pratiques traditionnelles lors d'un rassemblement de bêtes
ou pour le dressage d'un cheval.
Des cow-boys chevauchent encore des quaterhorses, mais avec de meilleurs selles.
Les vêtements, eux, ont peu changé.
VOYEZ LA DIFFERENCE.
Certains cow-boys et la majorité des Indiens préféraient des chevaux aux robes peu communes
tels que les pintos et les appaloosas.
Le pinto est soit marron avec des marques blanches et c'est l'ovaro,
soit blanc avec des marques marron et c'est le tobiano.
L'appaloosa tacheté tire son nom d'une rivière de l'Oregon, la Palouse,
où il fut élevé pour la première fois au début du XVIIIe sciècle par les Indiens nez-percé.
Pinto présentant les marques caractéristiques
de l'avaro
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Appaloosa
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LA PANOPLIE INDISPENSABLE.
Le cow-boy choisissait des vêtements adaptés à un travail pénible, au climat et au terrain.
Ils devaient être assez solides pour résister à l'usure provoquée par le frottement contre
les animaux et à la végétation épineuse, mais ils devaient aussi protéger du soleil ardent
et du froid de la nuit.
Aux Etats-Unis, l'influence des traditions locales et du milieu naturel sur le style des vètements
a crée des différences entre le Sud-Ouest ( Texas et Nouveau-Mexique )
et les plaines de Nord ( Wyoming, Montana et les Dakotas ).
Les revolvers servaient à la protection des hommes et des animaux mais rares étaient les cow-boys
capables de s'en offrir, un colt moderne représentant un mois de salaire.
Les propriétaires des Plaines de Nord tentaient de dissuader leurs employés de porter des armes.
Certains cow-boys étaient sensibles à la mode : un ancien avouait que les bottes à talon haut
avaient pour seule fonction d'attirer l'attention sur soi.
La journée commençait avec en café, dont les grains avaient été broyés entre deux pierres.
On le buvait noir et sans sucre.
Au travail, les cow-boys n'enlevaient jamais leur caleçon long, ou long johns,
dont le bas pouvait s'ouvrir, en cas de besoin naturel.
Fait en laine rouge, il tenait chaud pendant les nuits froides
et absorbait la sueur mieux qu'une chemise pendant la journée.
Pour lancer le lasso, les cow-boys mettaient des gants en daim qui les protégeaient
de l'échauffement de la corde.
Au début du siècle, ils portaient des manchettes, en cuir, raides, de 13 à 18 cm,
serrées par sangle ou des lacets.
Les manchettes protégeaient les poignets et contenaient les manches de chemise toujours amples.
Les bourreliers ornaient le cuir de toutes sortes de dessins.
Dans les années 1870-1880, l'étui de revolver de cavalier connut une grande vogue :
il s'ajustait bien à la ceinture, reposait sur la hanche,
et sa forme permettait de dégainer rapidement.
Chemises et pantalons étaient en tissu grossier de laine épaisse.
Les cow-boys portaient des bretelles identiques à celles de la cavalerie ;
ils évitaient les harnachements en cuir, dangereux sur un cheval démonté,
et la plupart évitaient d'être " gênés aux entournures ".
Au travail, le cow-boy noue son foulard, le bandana,
qui lui protège le cou du soleil et lui sert de masque contre la poussière.
Il porte une veste mexicaine, des chaps étroits, un large Stetson.
Son équipement est complété par une paire de bottes montantes, dont les talons de 5cm
sont biseautés et pourvus d'éperons à molette.
La boucle de ceinture était souvent le seul ornement décoratif du cow-boy.
Les boucles étaient à la mode dans les années 1920
lorsqu'on les offrait en récompense dans les rodéos :
elles étaient alors en or ou en argent incrusté de rubis ou de diamants.
Les cow-boys ont toujours choisi leurs bottes avec un soin particulier.
Dans les années 1880, une paire de bottes coûtait quinze dollars, la moitié d'un mois de salaire.
Le talon haut et biseauté empêchait la botte de glisser dans l'étrier et il s'enfonçait solidement
dans le sol lorsque le cow-boy prenait une bête au lasso.
Les bottes de l'Ouest américain sont restées très en vogue bien que leur forme et leur style
aient beaucoup évolué, mais de nos jours on les porte plus par plaisir que par obligation.
Les cow-boys ne ménageaient pas leur monture et se servaient sans hésiter des éperons
dont les pointes étaient émoussées.
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BOTTES DE COW-BOY Elles sont assez hautes pour être portées avec des armitas. Les trous pour les doigts permettent de les enfiler plus facilement.
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SI LES BOTTES VOUS VONT, PORTEZ LES Bien coupées et décorées, elles sont chères. Les cow-boys allaient dans l'eau chaussés de leurs bottes neuves et les gardaient ainsi au pied pendant des jours.
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Les surpiqûres qui consolident la botte et évitent les plis au niveau des chevilles coûtent très cher.
A partir des années 1920,
on applique sur les bottes des empiècements de cuir teinté qui en élèvent encore le prix.
Les différentes parties d'un éperon.
Un éperon comporte une fourche, une chaîne talonnière, une patte d'éperon et un bouton.
La branche, qui delie la molette à la fourche, peut être droite, abaissée ou relevée,
comme celle des cavaliers de rodéo.
Les bouttons imposants, les branches baissées et la profusion de décorations et de pendentifs
sont autant de marques de l'influence mexicaine sur les éperons californiens.